5 LA SOMME
Le 29 novembre, embarquement à Vézelise. Débarquement à Grandvilliers et Grèvecœur, le surlendemain.
Le régiment va cantonner à Conteville, Bieux et Choqueuse (Oise).
Le 9 décembre, la 32eme brigade est mise à la disposition delà 4eme division.
Le 10, le 29eme est emmené, par camions automobiles à Proyart et bivouaque, le soir, au bois des Fermes et au bois du Satyre (région de Fay Foucau court).
Dès le lendemain, il occupe le secteur de Berny en Santerre. Le haut commandement décide, à cette date, de mettre fin aux attaques de la bataille de la Somme. Ce secteur offensif est transformé en secteur défensif et tous les travaux nouveaux sont effectués dans ce but.
Le 14 décembre, le 1er bataillon repousse une, forte reconnaissance ennemie qui tente de pénétrer dans nos lignes, après, une courte et violente préparation d'artillerie.
Le 15, la 32eme brigade est remise à la disposition de la 16eme division d'infanterie, qui relève, dans son secteur, la 4eme division.
Le 19 décembre, le régiment se rend, après relève, au bois des Fermes et au bois du Satyre, en réserve de division.
Le 27, il est porté aux baraquements du camp Saint-Martin et à Proyart.
Le 30, il se rend à Domart sur la Luce et Villers Bretonneux.
Du 3 au 5 janvier, le régiment se rend, par étapes, à Beaucamps-le-Jeune, Guémicourt,Laboissière.
La 32eme brigade est détachée de la 16eme division d'infanterie pour constituer ultérieurement, avec le 296eme régiment d'infanterie, la 169eme division (3eme division du 8eme corps d'armée).
La 169eme division, commandée par le général Serot Aimeras Latour, est constituée administrativement à la date du 11 janvier.
Le 20 janvier, le régiment quitte ses cantonnements et, en trois jours d'étapes, se rend dans la région de Grand villiers (Oise).
Embarquement en gare de Grand villiers le 23. Débarquement le 24, à Sainte-Menehould.
5.1 VILLE SUR TOURBE
Deux jours après, le 29eme va occuper le secteur de Vïlle sur Tourbe avec deux bataillons en ligne et un bataillon en réserve.
Son séjour de plus d'un mois dans ce secteur est marqué seulement par un coup de main exécuté le 25 février par le 3eme bataillon, précédé d'une rapide, mais vigoureuse préparation d'artillerie. Un prisonnier est ramené dans nos lignes.
massiges
Le 2 mars, le régiment relève, par glissement, le 296eme dans le secteur de la Main de Massiges, à l'est de Maisons de Champagne.
Il y restera un mois, au cours duquel les attaques constantes sur Maisons de Champagne et la cote 185 entraîneront des répercussions violentes sur son secteur.
Le 8 mars, notamment, le 1er bataillon appuie l'attaque exécutée à sa gauche par la 24eme division. Au cours de cette action, un parti allemand, désemparé par nos tirs de barrage, aborde nos lignes et est capturé : deux officiers, deux sous-officiers et vingt-neuf hommes sont faits prisonniers.
Le 12 mars, nouvelle attaque française sur la cote 185.
Le 27, attaque allemande sur Maisons – de - Champagne.
A chaque reprise, l'artillerie ennemie réagit par des tirs d'une intensité extrême, principalement sur la partie ouest du secteur du régiment.
5.2 OFFENSIVE DE CHAMPAGNE
Le 2 avril, après relève, cantonnement à Hans et Valmy. Puis, en trois étapes, le 29eme se porte à Jalons, Pendant huit jours, reconnaissances et préparatifs en vue de l'offensive qui doit se déclancher le 17 avril, sur la région du mont Gornillet.
Le 15, le régiment est porté à Villers Marmery et, dans la nuit du 16 au 17, dans les bois de Sept-Saulx. Il fait partie des troupes d'exploitation devant entrer en action dès que les éléments, qui attaqueront le 17, à 4 h. 15, auront atteint leurs objectifs.
Les résultats escomptés n'ayant pas été atteints, le régiment reste, pendant deux jours, dans les bois au sud de la Prosne.
5.3 LE MONT CORNILLET
Mis, le 19, à la disposition de la 34eme division, il se porte aussitôt dans les positions au sud du mont Gornillet et du mont Blond. Les bataillons sont successivement détachés aux 59eme et 88eme régiments d'infanterie et relèvent, dans la nuit du 18 au 19, des éléments de ces régiments.
Le 21, le 29eme est regroupé et relève le 13eme régiment d'infanterie sur les positions conquises, le 17, au mont Cornillet.
Jusqu'au 24, il organise ces positions et les défend en résistant aux nombreuses contre-attaques ennemies. Par des actions locales, il élargit légèrement les gains des attaques précédentes.
Le 25 avril, après relève et transport en camions automobiles, cantonnement à Condé et Tours sur
Marne. Le régiment est, à cette date, remis sous les ordres de la 169eme division.
II est porté, le lendemain, à Vaudemange, en réserve de la 4eme armée. Il restera dans cette position d'attente jusqu'au 13 mai, sauf pendant les journées des 30 avril, 1er et 2 mai. Durant ces trois jours, il bivouaque sur les bords de la Prosne, à l'est de Thuisy.
Le 13 mai, le 29eme est mis à la disposition de la 20eme division et, dès le lendemain, va occuper le secteur des Marquises, à l'ouest du mont Cornillet.
5.4 LES MARQUISES
Les 20 et 21 mai, les attaques effectuées sur la droite ont une répercussion sur ce secteur, se traduisant surtout par une grande activité de l'artillerie ennemie.
Le 26 mai, le régiment va cantonner,après relève, à Ambonnay.
Il est remis, le 28, sous les ordres de la 169eme division et, en trois étapes, gagne, par la route, les cantonnements de Vieil-Dampierre et Sivry-sur-Ante.
5.5 LE FOUR-DE-PARIS
Le 2 juin il occupe le secteur du Four-de-Paris, dans la forêt d'Argonne, avec deux bataillons en ligne et un en réserve.
Il y reste jusqu'au 22 février 1918.
L'activité des deux artilleries et des engins de tranchées y est assez-faible.
Les seuls faits saillants de ce long séjour dans ce secteur sont des coups de main fréquents, tentés de part et d'autre, dont les principaux eurent lieu les 19 décembre 1917 et 20 janvier 1918.