4 VERDUN
Le 21 janvier, le régiment, après relève; va cantonner à Ville Issey, puis à Lérouville et enfin à Lavallée et Levoncourt, où il arrive le 5 février.
La 16eme division d'infanterie est en réserve d'armée. Pendant dix jours, le 29eme prend part à des manoeuvres au camp de Belrain,
Le 21 février, se déclenche la grande offensive sur Verdun.
Le 14, le régiment tout entier est porté à Belrupt.
Le 17, il va occuper le secteur de la batterie de l'Hôpital avec un bataillon (le 3eme) au bois Fumin et un autre (le 1er) à la Vaux-Régnier. Le 2eme bataillon, mis à la disposition de la 3leme brigade, occupe le bois Ghênois.
Les bombardements sont intenses, les tranchées à peu près inexistantes et les ravitaillements très difficiles.
A partir du 21 jusqu'au 30 juillet, le secteur de la batterie de l'Hôpital est tenu de concert par les bataillons du l3e régiment d'infanterie et ceux du 29e, le lieutenant-colonel commandant le 29eme en ayant le commandement du 26 au 30 juillet.
Cette période est marquée par des bombardements dont la violence a redoublé, particulièrement sur la Vaux - Régnier, tenue par le ler bataillon. L'ennemi lance des reconnaissances offensives qui toutes sont repoussées. Cette activité est le prélude d'une puissante attaque que l'ennemi déclanchera le 31 juillet, dès le lendemain de la relève des derniers éléments des 13e et 29eme régiments d'infanterie.
Le 1er août, le régiment est réuni à Génicourt et Ambly, où il passe sept jours de repos.
4.1 LES HURES. - BONZËE
Du 9 au 28 août, occupation du secteur des Hures et Bonzée, au nord des Éparges. Ce secteur est analogue à celui de Bonzée - Villers, tenu en avril et mai, calme, facile à garder,
4.2 LES ÉPARGES
Après quatre jours de repos à Sommedieue, le régiment est envoyé une fois de plus dans ce secteur des Éparges qui a laissé dans l'esprit de chacun le souvenir des journées les plus dures de la guerre de position.
Du 2 au 9 septembre, il y est de nouveau soumis à des bombardements violents, à l'énervement d'une guerre de mines active. L'organisation défensive du terrain y est, de plus, toujours aussi défectueuse et impossible à améliorer.
Les Éparges ! nom sinistre qui reste gravé dans la mémoire de tous.
« Si l'on ajoute à ces causes l'inquiétude dans laquelle jetaient la garnison une menace perpétuelle d'encerclement et les déplorables conditions hygiéniques dans une zone qui n'était, à proprement parler, qu'une vaste nécropole, il est facile de concevoir que pour les troupes ayant supporté ces épreuves, il n'en est point de comparables. Qu'ils aient été appelés à combattre à Verdun, dans la Somme ou en Champagne, nos officiers et nos hommes sont unanimes pour déclarer que rien pour eux n'a été aussi dur qu'un séjour aux Éparges. Et le 29eme y a fait, dans ces conditions, cinq séjours successifs.»
(Rapport adressé au commandement au mois d'août 1918)
4.3 TRÉVERAY. HEUVILLER
Après s'être embarqués, soit en chemin de fer, à Dugny, soit dans des camions automobiles,» aux Monthairons, le 15 septembre, les différents échelons du régiment sont emmenés dans la région de Tréveray (Meuse), où ils arrivent le 16 septembre.
Le 20 septembre, nouvel embarquement, à De-mange-aux-Eaux. Débarquement à Vézelise.
Le 29eme va cantonner à Neuviller-sur-Moselle (compagnie hors rang, 1er et 3eme bataillons), et à Saint-Remimont (2eme bataillon). Il y restera deux mois.
Pendant cette période de détente, la première dont jouisse le régiment depuis le début de la campagne, le 8eme corps d'armée tout entier est au repos.
L'instruction est reprise, des maneouvres d'ensemble fréquentes sont exécutées au camp de Saffais. Le régiment a retrouvé l'entraînement nécessaire pour pouvoir coopérer, dans de bonnes conditions, à une action offensive.